-----------------------------------------

---Les 10 dernières critiques :
ADIEU MONSIEUR HAFFMANN de Fred Cavayé
EASY A de Will Gluck
LARA de Jan-Ole Gerster

THE ART OF SELF-DEFENSE de Riley Stearns
YESTERDAY de Danny Boyle
GREEN BOOK de Peter Farrelly
SAUVER OU PERIR de Frédéric Tellier
FLUGPARKEN de Jens Ostberg
THE STONE ROSES : MADE OF STONE de Shane Meadows
NOGLE HUS SPEJL de Michael Noer.

 

 

 

- Consultez les règles de la LANTERNE MAGIQUE en cliquant ici.

 

- Consultez les règles du QUIZZ en cliquant ici.

 

SI VOUS VOULEZ CREER VOTRE BLOG, NE CHOISISSEZ PAS OVER-BLOG. DES BUGS TOUS LES JOURS !!!
-----------------------------------------

CELINE FAIT SON CINEMA

LES AUTRES INCONTOURNABLES DE CELINE

LA SAGA DES ETOILES FILANTES

D'AUTRES ETOILES FILANTES

LE VIEUX MONDE QUI N'EN FINIT PAS

LE BLOG DE D&D

MATIERE FOCALE

ARRET SUR IMAGES

WORLD COMMUNITY GRID

FREAKOSOPHY

AUJOURD'HUI J'AI APPRIS...

LA VIE ROCAMBOLESQUE ET INSIGNIFIANTE DE BRAD PITT DEUCHFALH

ART OF THE TITLE

LE TRIBUNAL DES BUREAUX

L'ETRANGE FESTIVAL

IMDB
 

 
 
 
Join the Blue Ribbon Online Free Speech Campaign
 
 
 
 
11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 10:30

MK2 ODEON
(COTE SAINT-GERMAIN)
----------------  SALLE 1  ----------------

Jeudi 9 juillet 2020, 20h00
LE SEL DES LARMES de Philippe Garrel

 

Voilà un plexe où je ne mets pas souvent les pieds. La dernière fois c’était pour LA SCIENCE DES REVES de Michel Gondry, c’est vous dire ! C’était hier. Vraiment. Je retrouve un lieu identique a celui que j’ai laissé. Les plexes ont une faculté assez incroyable de devenir de plus en plus aseptisés, si bien que, figés au sein de leur propre anonymat, ils sont aujourd’hui les lieux qui changent le moins au fil des années. Oh, bien sûr, je ne dirai pas qu’un petit coup de ménage par-ci, un petit coup de peinture par-là, serait le bienvenu, vous le devinez par vous-même. Il n’empêche que le MK2 Odéon (côté Saint-Germain) est resté tel que je l’avais laissé.
 

Rien de follement excitant dans ces contrées. Finalement, le plus intéressant est en dehors du plexe, je veux parler du quartier. Le bâtiment en lui-même n’est que la pâle copie des plexes de la même chaîne, sans âme, sans chaleur, sans réel amour du cinéma, donc des spectateurs. Avant de pouvoir rentrer, il faut d’abord se parquer dans une file d’attente qui envahit le trottoir. Va que nous sommes en juillet, mais la pluie n’attend pas le nombre des saisons, comme dit le poète. Une fois rentrés, la caisse nous attend tout à droite. Il n’y a pas la place de grand-chose par ici. Le hall est extrêmement réduit. Nous pouvons acheter notre ticket de la main droite et le tendre de la main gauche pour se faire contrôler. Pratique. La caissière est plutôt dynamique, même si elle use d’une sympathie légèrement fabriquée. Le contrôleur, lui, n’a pas l’air de plaisanter. Sans doute un ancien maton de Fleury-Mérogis. Mais je ne voudrais pas m’avancer. En tout cas, en pleine période de Covic-19, nous entrons sans masque et sans aucun rappel à l’ordre de sa part. Je tousse un peu au passage pour essayer de le faire réagir. Rien. Quand je vous dis que tout est figé, par ici !
 

Bizarrement, la déco plutôt sombre et l’attitude vieillotte subtilement ringarde du lieu jouent contre le côté intemporel que recherche ce grand groupe. La sobriété qui verse dans l’aseptisation c’est comme une actrice qui se fait tirer la peau. Nostalgie et tristesse au programme. L’irréalité, le goût du rococo. Peut-être le meilleur endroit pour accueillir du Philippe Garrel, réalisateur fourbe qui choisit de très jeunes acteurs(trices) pour essayer de faire oublier à quel point son cinéma a mal vieilli. C’est la manière qu’ont certains réalisateurs d’avoir recours au lifting.
 

Justement, Philippe Garrel est présent puisqu’il s’agit d’une avant-première. Il est accompagné de quelques membres de son équipe. Il monopolise la parole pour raconter une histoire drôle, ah non, il n’y a pas de chute, ah si, en fait, ça ne fait rire que lui. Je crois que je commence à comprendre son cinéma, maintenant. Mais ce n’est pas fini, il continue, il nous apprend qu’il ne fait qu’une seule prise au tournage, ah oui, d’accord, là c’est sûr, je comprends son cinéma. Définitivement.
 

S’il y a 5 salles dans ce plexe, la salle 1 doit être la plus grande, je présume. 200 places. Un peu de monde, ce soir. Mais avec les distances de sécurité, la salle fait vite pleine. Public mi-bobo, mi-guindé, 100% intello, et pourtant pas un à la sortie pour nous expliquer le rapport du titre avec le film ! Peu importe. Ce genre de spectateurs se tient bien et surtout, surtout, n’allume pas son téléphone portable pendant la séance.
 

Séance plutôt confortable, d’ailleurs. Bon fauteuil. Un dossier suffisamment haut pour pouvoir appuyer sa tête. Au deuxième rang, nous avons le grand plaisir d’avoir la tête penchée en arrière pour voir le film. Espace pour les jambes juste mais correct. L’écran est bien large, très chouette. Rien à redire sur le piqué ni la netteté de la projection. Cependant, il faut noter une luminosité un peu faiblarde. Ce qui est bien dommage pour apprécier à sa juste valeur le noir et blanc de Renato Berta (dont je ne suis pas particulièrement fan, pourtant).
 

Signalons un bloc lumineux sur la gauche de l’écran. Un peu excentré tout de même, mais bel et bien visible. Il indique la sortie de secours. Celle-ci se fait par un long couloir décharné, encore plus anonyme, ou tout reste encore à faire, bien que ce ne sera jamais fait.
 

Notons qu’ici les places ne sont pas numérotées. Au moins, on peut choisir sa place quand on rentre dans la salle. Mais les places les plus excentrées (que ce soit à gauche ou à droite) sont à déconseiller, la perspective déformant trop les dimensions de l’écran.
 

Enfin, on se contente de peu, les lumières se rallument assez tard, pendant le générique de fin. De quoi profiter et sortir en douceur du film.
 

Le MK2 Odéon (côté Saint-Germain) est classé art et essai. On peut très bien être un grand groupe et avoir ce label. Ce n’est pas incompatible. De toute façon, cela ne change rien. On trouve autant de bons et de mauvais films dans les plexes classés que dans ceux qui ne le sont pas. MK2 joue pourtant sur cette image d’Epinal censée être un gage de qualité. Pas du tout. Dans les faits, MK2 se comporte comme Pathé, Gaumont, U.G.C. et consorts. Aussi bien par sa programmation que par le côté uniquement fonctionnel de ses plexes. Ici encore, nous nous trouvons dans un clone de ce que MK2 égrène dans la capitale : conception architecturale et dénuement pictural quasiment identiques, éviction flagrante de ce qui fait la culture du cinéma, et enfin rejet de toute forme de convivialité entre spectateurs.

 


 

commentaires