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11 juin 2005 6 11 /06 /juin /2005 00:00

BATMAN BEGINS BATMAN BEGINS BATMAN BEGINS

            En France, le cinéma étranger occupe la plus large part du marché cinématographique. Mais si l’on excepte les films provenant des Etats-Unis, la portion restante est plutôt maigre pour chaque pays. Le Japon ou même la Chine arrivent constamment à tirer leur épingle du jeu, la plupart du temps de manière assez brillante, et beaucoup de pays bénéficient d’une figure de proue, tels Ingmar Bergman pour la Suède ou Youssef Chahine pour l’Egypte. Certaines nationalités nous amènent parfois à nous interroger sur la vivacité de leur cinéma. Quid du cinéma philippin ? Népalais ? Camerounais ? Equatorien ? Beaucoup de cinémas semblent définitivement écrasés par la concurrence américaine, d’autres subsistent on ne sait trop grâce à quelle volonté politique.

Le cinéma argentin a failli complètement disparaître suite aux dix années de dictature militaire qui l’ont complètement atrophié. C’est donc une joie de le revoir s’épanouir sur deux plans. Le premier au niveau de sa production nationale, car c’est l’un des rares pays où ses films arrivent à faire jeu égal avec le cinéma américain. Et le second au niveau de la percée sur notre territoire. Ces dernières années nous avons effectivement commencé à voir surgir des films argentins de grande qualité. Celui qui m’a le plus marqué est sans conteste FIGLI / HIJOS de Marco Bechis, qui tentait d’exorciser certains démons de la dictature passée, à travers les enlèvements et les assassinats des enfants des opposants au régime. Il ne fut pas distribué en France. Mais parmi ceux qui parvinrent jusqu’à nos écrans blancs, on retiendra l’intriguant scénario de NUEVE REINAS de Fabian Bielinsky. Ce mois-ci : deux films au programme. EL CIELITO de Maria Victoria Menis, dont j’espère que les images ne sont pas aussi putassières que les affiches qui déferlent sur les murs de Paris; et puis surtout WHISKY ROMEO ZULU de Enrique Pineyro. Un film très surprenant car loin des effets faciles des blockbusters. Simple. Et qui nous conte une histoire prenante de bout en bout. Une évocation du drame survenu le 31 août 1999 à Buenos Aires. Un avion qui s’enflamme. 67 morts.

Cette vision des choses, c’est l’histoire vraie de Enrique Pineyro. Il l’a vécue. Maintenant il en est l’acteur, l’auteur, le producteur et le réalisateur. L’acteur parce qu’il fallait bien trouver un comédien qui soit compétent au niveau de l’art dramatique mais aussi qui sache piloter un Boeing. Car les scènes de vol ne sont pas tournées en studio. Majesté des images. Nouvelle preuve de l’inutilité des images de synthèse. Monter dans un cockpit. Ressentir l’extraordinaire excitation des pilotes à la vue du monde survolé. Pineyro filme les avions comme Ford filmait les chevaux. Et sans autorisations. Toutes les scènes en aéroport et en avion ont été tournées sans aucune autorisation !!! D’où la volonté d’être aussi producteur. Et le pire c’est que personne n’est jamais venu rien réclamer à l’équipe du tournage. Par ce biais, il dénonce l’incroyable corruption qui régit l’aviation argentine. Et par là l’insécurité outrancière qui y règne. Parce que si une équipe peut filmer dans un aéroport sans que personne ne s’en inquiète, Al-Qaïda dans tout ça ?

Le ciel argentin n’est pas sûr. Les compagnies se livrent une guerre des prix qui a une répercussion directe sur les services proposés au client. Après avoir refusé de faire partir plusieurs avions pour défaillance technique, Enrique a remis plusieurs rapports dénonçant notamment 96 fausses alarmes survenues en 4 mois (sachez que lors d’un vol, chaque pilote fait en moyenne 7 à 9 erreurs. Minimes, certes, mais si une alarme se déclenche à chaque vol, quatre mois plus tard, la vigilance du pilote s’en trouve forcément perturbée). La catastrophe que l’on attend tout le long du film surgit finalement, et les dernières minutes du film sont pour les images réelles tirées de ce drame. Le générique nous révèle le mépris des dirigeants de Lapa, heureusement précipités aujourd’hui dans un procès qui se terminera à la fin de l’année.

La véritable force du film de Pineyro est de s’inscrire dans un cinéma pas forcément militant mais avant tout contestataire. Les problèmes sont les mêmes chez nous. A une autre échelle. Les pressions que connaît Enrique dans son film se retrouvent aussi chez les pilotes français. A une autre échelle.

Or, ce genre cinématographique se nie lui-même si il devient démago. C’est loin d’être le cas ici. Le client n’est plus roi : l’entreprise augmente sa valeur ajoutée en diminuant ses services de base. La maintenance n’est plus qu’une illusion. Les pilotes sont surexploités. Toujours plus de fric. Air connu.

WHISKY ROMEO ZULU délivre un message parfaitement maîtrisé. La sincérité de l’engagement est une vertu que l’on aimerait voir plus souvent. Bon, c’est vrai que le montage cède parfois inutilement à une certaine mode qui consiste à déstructurer le récit. Et même si l’emploi de la caméra subjective ouvre parfois plus de questions qu’elle n’est censée en résoudre (je vous avais dit qu’il allait y avoir de la dénonce !), on se plaira à analyser avec quelle intelligence Pineyro joue avec les codes cinématographiques universels. Notamment lorsqu’il insiste sur le dernier regard qu’il échange avec l’hôtesse restée dans l’avion qu’il vient de refuser de faire décoller et qu’un autre pilote va prendre en charge.

Gardons un œil sur la vivacité du cinéma argentin.

            On peut avoir encore de la dénonce ?

            Oui, dénonçons les remakes qui ne cherchent qu’à profiter du succès des films qu’ils veulent plagier. THE AMITYVILLE HORROR de Andrew Douglas est une chose informe, complètement débile, où les effets chocs ne cherchent qu’à faire oublier l’ambiance malsaine que dégage la bâtisse et que le réalisateur n’a pas sur recréer. Tous les éléments intéressants de l’original sont abandonnés parce qu’ils n’ont pas été compris. Mais finalement c’est assez normal : il faut être un bon réalisateur pour savoir créer une ambiance. Alors, là, ça balance grave ! Cotisons-nous pour acheter le DVD de THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE de Tobe Hooper à monsieur Douglas, et par la même occasion à son acolyte Marcus Nispel qui a tenté de faire un remake de ce film il y a 2 ans. Parmi toutes les lois du Texas qui condamnent à la chaise électrique, il n’y en aurait pas une pour les réalisateurs de mauvais films ?

            En parlant de débilités, si vous connaissez le nom de la boîte qui a conçue les affiches de BATMAN BEGINS, n’hésitez pas à la dénoncer ici-même. Ca m’intéresse. Il faut dire qu’elles sont assez sublimes pour une série où la médiocrité cinématographique se mesure à l’inverse des budgets engagés dans l’élaboration de chaque film. Tiens, revoilà la dénonce. Bon, je ne l’ai pas encore vu évidemment car la sortie mondiale c’est incessamment sous peu.

            Pas vu non plus TRAVAUX de Brigitte Roüan. Je ne vais pas voir les films dont le scénario est en cours d’écriture. Tiens, je sais d’où vient le titre maintenant ! Vous vouliez de la dénonce, non ?

            Surtout pas vu KUNG FU que l’on nomme en France CRAZY KUNG-FU. L’avantage quand on a vu 11000 films dans sa vie c’est qu’on est capable de reconnaître un bon film à la vision de sa bande-annonce.

            Vu par contre THE INTERPRETER de Sydney Pollack. Nicole Kidman est une très bonne actrice. Sean Penn aussi. Mais nous savions déjà tout cela. Faire un film juste pour nous le dire, c’est un peu léger quand même. J’aurais préféré qu’ils envoient un fax.

            Vu aussi CONSTANTINE de Francis Lawrence. Un film qui fait se poser beaucoup de questions. Quel intérêt ? Qu’est venue faire Rachel Weisz là-dedans ? Pourquoi les méchants sont-ils si méchants et les gentils si gentils ? Ai-je bien fait de ne pas avoir payé ma place de cinéma ? Ah, j’ai une réponse là ! Pourtant les effets spéciaux sont pas mal faits, Rachel Weisz pique la vedette à Keanu Reeves, qui est pourtant un bon comédien, mais quelle inconsistance et quelle niaiserie !

            Et puis tous les admirateurs d’Adriana Karembeu peuvent aller voir TROIS PETITES FILLES de Jean-Loup Hubert. Pour trois raisons. D’abord pour l’admirer, car c’est la principale raison d’être d’un admirateur d’Adriana Karembeu, et puis, après tout, elle se laisse très bien admirer. Ensuite parce que dans tout ce qu’il y a de plus mauvais il y a une perle. Mais attention, une vraie perle. Si vous l’avez aimée dans L’ESQUIVE, je vous demande de faire un triomphe à Sabrina Ouazani. Quelle joie de pouvoir la revoir dans un rôle où elle nous confirme toute l’étendue de son talent. Et puis, le César mérite d’être partagé car Sara Forestier est tellement brillante ! Il va falloir compter avec ces deux très grandes comédiennes. La troisième raison, maintenant. Certainement pas la moindre. Parce que si vous le redoutiez, eh bien sachez que c’est fait. Voilà. Ils ont enfin osé mettre du Julie Piétri dans un film de cinéma. C’est en France que ça se passe et c’est signé Jean-Loup Hubert. Shame on you !

            Y’a un peu plus pour la dénonce, je laisse ?

            Bon, alors c’est uniquement pour ceux qui ont réussi à lire jusqu’ici. Si vous vous posez encore la question : « Faut-il coucher pour réussir ? », je réponds par l’affirmative et j’avance la preuve. De source sûre j’apprends qu’une actrice très connue est arrivée à s’imposer dans ce milieu en prenant toujours les devants et qu’elle est aujourd’hui connue pour être celle sur qui l’on peut toujours compter. Pas de nom ni de prénom sur cette page, mais je vous donne un indice : son dernier film est sorti en 2003. Si ça c’est pas de la dénonce… Bah non, la dénonce ça aurait été de nous dévoiler comment elle s’appelle ! Bon, alors d’accord, mais uniquement par mail. Si ça c’est pas de la dénonce…

commentaires

I
Je savais pas que cela existait, quelqu'un avec un point de vue réfléchi sur le cinéma (bien que je ne partage pas plusieurs choses, pour moi bouder le jouissif "Crazy Kung-fu" et toute forme de blockubuster dès la BA c'est du réactionnarisme pur) qui trouve l'insipide Keanu Reeves bon comédien.
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N
bonne anniversaire!!!!!!<br /> super ton blog et fais le vivre longtemps. Moi ca fera 1 mois le 19.
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N
Salut primo merci d'avoir survolé mon blog.Secondo je trouve que tes critiques sur le cinéma sont vraiment intéressantes. Je partage ton point de vue quand au petit post sur le film "Constantine", ce film aurait pû être intéressant hélas trop de niaiseries comme tu le dis. Je n'ai pas compris pourquoi l'ange Gabriel (annonciateur de la naissance du christ) apparaît ici sous un jour noir ?<br /> <br /> Il y avait de quoi développer pas mal de thématique avec un film comme ça, dommage que le réalisateur ne l'ai pas compris, il y aurait pû avoir un petit parallèle avec l'exorciste mais non décidement le réalisateur ne la pas compris. J'ai bien aimé la vision de l'alcoolisme et de la dépendance du réalisateur. Je passerais de temps en temps pond nous de nouvelles critiques.
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F
Merci pour ta réponse à ma question sur Matière Focale.
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G
sympa ton blog!!<br /> passe sur le mien ...<br /> bonne continuation a toi!
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L
Un regard lucide et parfois salvateur sur le cinéma ! Bravo.<br /> Et moi aussi, parfois aussi, je préférerai recevoir des fax de certains acteurs. Ou au contraire, des bouteilles à la mer. Perdus sur une île, ils ne seraient plus en état de nuire.
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