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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 20:22

            C'est le 10 mars prochain que se tiendra la cérémonie des oscars numéro 96.

            Cette année, c'est la France qui se distingue de nouveau. Outre les inepties qui entachent année après année l'Académie des César, voici que nos décideurs cinématographiques ont encore commis une belle bévue, mais cette fois dans la série "Les oscars se foutent bien de nous". Et pour être plus précis, c'est la catégorie du meilleur film en langue étrangère qui est impactée.

Vous l'avez sans doute remarqué, aucun film français n'est en lice dans cette catégorie, alors qu'ANATOMIE D'UNE CHUTE concoure pour le meilleur film. Il remplit pourtant bien toutes les conditions d'admission. Il est sorti en France avant le 31 octobre 2023 et plus de 50 % du dialogue est en langue étrangère. (Notez bien qu'en dépit des bêtises qu'on lit et qu'on entend de-ci, de-là, le film n'a pas besoin d'avoir été exploité aux Etats-Unis pour concourir dans cette catégorie.) Alors qu'il a reçu la Palme d'or, qu'il multiplie les nominations et les récompenses, qu'il attire les spectateurs en salles et qu'il est révéré par une très grand majorité de la critique, la France n'a pas jugé utile de le désigner comme son représentant le plus légitime. Il faut dire que lors de la remise de son prix à Cannes, Justine Triet a tenu ce discours :

« Ce soir, vous me donnez la parole et je ne me peux me contenter d'évoquer la joie que je ressens. Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante. Et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. Evidemment, socialement c'est là où c'est le plus choquant. Mais on peut aussi voir ça dans toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n'y échappe pas. La marchandisation de la culture que le gouvernement néo-libéral défend est en train de casser l'exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serais pas là aujourd'hui devant vous. Ce prix, je le dédie à toutes les jeunes réalisatrices, à tous les jeunes réalisateurs, et même à ceux qui aujourd'hui n'arrivent pas à tourner. On se doit de leur faire de la place. Cette place que j'ai pris il y a 15 ans, dans un monde un peu moins hostile et qui considérait encore possible de se tromper et de recommencer. »

Résultat : vilaine fille, bonnet d'âne, interdiction de représenter la France aux oscars et au lit privée de PS5. Mais qui exactement décide de tout cela ? Je vous propose de nous pencher sur la question et de livrer quelques noms.

            Chaque année, la France a la possibilité de désigner un film pour participer à la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Sous l'égide du Centre national du cinéma et de l'image animée, un comité de sélection siège pour élire l'heureux gagnant. Et cette année, ils étaient sept :

. Olivier Assayas

. Sabine Chemaly

. Alexandre Desplat

. Charles Gillibert

. Tanja Meissner

. Mounia Meddour

. Patrick Wachsberger.

Et le jeudi 21 septembre 2023, ils avaient à élire par bulletin secret le film qui serait le plus à même de défendre les chances de la France entre ANATOMIE D'UNE CHUTE, GOUTTE D'OR, LA PASSION DE DODIN BOUFFANT, LE REGNE ANIMAL et SUR LES CHEMINS NOIRS. C'est le film de Tran Anh Hung qui l'emporta.

Alors, évidemment, après le discours de Justine Triet, plusieurs personnes de la majorité politique usèrent de leur droit de réponse. Complètement déconnectée des problèmes du secteur, sa ministre de tutelle, Rima Abdul-Malak, se montra sur Twitter « estomaquée par son discours si injuste ». Précisant que « ce film n'aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde ». D'abord, c'est complètement faux sur la diversité et, qui plus est, c'était une manière habile de ne pas faire face à la problématique énoncée par Justine Triet. Cette dernière tiendra bon et réaffirmera sa position :

« Je comprends son point de vue, qu'elle pense comme ça. Après, je ne suis pas seule dans ce milieu à penser comme ça. Je suis entourée de beaucoup de gens qui constatent à quel point... Evidemment, dans ma position à moi, j'ai une grande facilité à financer mes films. Mais je vois bien autour de moi que, pour les gens qui démarrent, les plus petites productions, c'est plus difficile. Et la question de la rentabilité des films est une question qui est très présente en ce moment au sein des financements étatiques. Et c'est une chose qui est à signifier. C'est-à-dire que l'exception culturelle française on nous l'envie dans le monde entier parce qu'elle dit justement que les films n'ont pas besoin d'être rentables, et c'est ce qu'on nous envie. Et je pense qu'il y a quand même un glissement lent, alors peut-être qu'il n'est pas encore là totalement, mais en tout cas vers l'idée qu'on doit vraiment penser à cette rentabilité des films. Et je pense que c'est quelque chose de fondamental dans l'histoire de la culture française de justement préserver cette idée de la non rentabilité des films. Voilà. Je ne dis pas qu'il faut qu'aucun film ne fasse d'entrées, mais, en tout cas, c'est important de laisser la porte ouverte, et c'est aussi comme ça que d'autres réalisateurs peuvent arriver. Et moi j'en suis la preuve vivante ! C'est-à-dire que j'ai commencé à faire des films qui ne faisaient pas d'entrées. Donc, c'est... Voilà. Et j'en ai fait d'autres qui faisaient des entrées mais, je veux dire, c'est cette porte qui doit rester ouverte. »

Guillaume Kasbarian, lui, analysa finement la situation par une phrase qui goûte bon l'extrême droite : « Il est peut-être temps d'arrêter de distribuer autant d'aides à ceux qui n'ont aucune conscience de ce qu'ils coûtent aux contribuables. »

Violette Spillebout, adepte de la bienséance, trancha net pour savoir s'il est de bon goût d'alerter le monde entier sur la violente répression dans l'Hexagone et le renforcement de la misère sociale : « Utiliser la tribune du festival de Cannes qui est un moment de rêve, un moment de représentation de la France dans le monde entier pour dénigrer finalement notre pays, ce qu'il s'y passe, eh bien moi j'ai trouvé que c'était indécent. »

Elizabeth Borne y alla aussi de ses petites réflexions assassines, en reprenant les mêmes éléments de langage que madame Abdul-Malak. Quelques mois plus tard, dans un magnifique exercice de novlangue, qui consiste à inverser les valeurs et les notions dans un magnifique élan démagogique, elle redéfinira le concept d'hôpital qui se fout de la charité en déclarant que Justine Triet devrait « réfléchir à son rapport à la réalité ». Ne lui en tenons pas rigueur, elle avouera elle-même qu'elle était alors encore vexée du discours cannois.

            Alors, certes, suite à toute cette polémique, il est facile de croire que le refus de ne pas envoyer ANATOMIE D'UNE CHUTE aux oscars résonne comme une punition infligée à l'élève Triet. Celle-ci s'est sûrement fait des ennemis suite à ses propos, mais gageons qu'elle s'est probablement attiré tout autant de sympathie de la part de ceux qui ne la soupçonnaient pas d'un tel militantisme. Or, pour en revenir à nos 7 merveilles du comité de sélection, ils sont censés être indépendants. Ce qui n'empêche pas chacun d'avoir son avis sur cette polémique. Mais, en l'occurrence, on leur demande de juger un film non une personne. Ils doivent mettre leur expertise au service de leur décision, n'engageant que leur honnêteté morale. Comme dans n'importe quel métier, ni plus ni moins. Alors, comment une décision politique pourrait intervenir ?

Ce comité de sélection est composé de personnes que le C.N.C. propose. Or, son président n'est autre que Dominique Boutonnat, placé ici par le président Macron lui-même. Et lorsqu'il a trouvé ses 7 bons petits soldats, Boutonnat doit les présenter non pas à Manu, mais à... Rima Abdul-Malak ! Autrement dit, trop facile de museler ANATOMIE D'UNE CHUTE avec des ordres qui viendraient d'en haut !

Je ne crois pas du tout à cette théorie. Ces personnes sont véritablement indépendantes, je ne crois pas une seule seconde qu'elles acceptent qu'on leur dise comment voter.

D'abord, nous savons que le vote final fut de 4 voix contre 3 et que les échanges furent houleux. Tout le monde ne s'était donc pas rallié à la cause de LA PASSION DE DODIN BOUFFANT. Les conspirationnistes pourront toujours arguer qu'il n'était pas besoin d'avoir 7 personnes de son côté mais 4 puisque c'est la majorité qui l'emporte. Oui, mais dans ce cas, il ne s'agit plus de recruter des personnes toutes susceptibles d'aller dans le sens qu'on leur recommande, mais bel et bien de les corrompre. Dans ce cas-là, il faut "acheter" les voix de ces personnes, car il en suffit d'une qui se laisse convaincre par le camp adverse et tout tombe à l'eau. Des eaux qui deviennent beaucoup plus troubles, donc.

Et puis, il y a quand même un film qui ne surgit pas de nulle part. N'oublions pas que le film de Tran Anh Hung a reçu le prix de la mise en scène au même festival de Cannes dont nous parlons depuis le début. De plus, Juliette Binoche figure au casting. De par sa stature internationale et le fait qu'elle ait déjà gagné un oscar, cela en fait un argument de poids. Par ailleurs, Tran Anh Hungi avait déjà eu un film nominé pour l'oscar du meilleur film en langue étrangère (MUI DU DU XANH en 1993).

Et enfin, LA PASSION DE DODIN BOUFFANT s'inscrit dans la droite ligne de la culture française. Et ça, c'est une donnée qui a toujours été primordiale dans le choix de ce comité de sélection. Jamais leur choix ne se résume à décider quel est le meilleur film français de l'année. Ils gardent toujours à l'esprit que le film qu'ils doivent choisir doit représenter la France. Et ce mot "représenter" a une réelle importance car il n'est pas là pour souligner d'un point de vue informatif la participation de notre pays, mais bien plus pour témoigner de la culture française, de ses traditions, de son savoir-faire, de son identité propre. C'est aussi et surtout par ce prisme que les films sont aujourd'hui choisis pour participer à la course à l'oscar du meilleur film en langue étrangère. Et non pas en choisissant le film le plus créatif ou le film artistiquement le plus réussi. C'est par l'élégance de sa mis en scène, par son raffinement, par l'exploration de ses mets gastronomiques, par son plaisant mélange sentimentalo-culinaire, que LA PASSION DE DODIN BOUFFANT a conquis la majorité des votants sans que cela ne soit immérité.

Par le passé, ce comité est souvent allé dans ce sens. Beaucoup de films désignés représentaient une certaine idée de la France : 120 BATTEMENTS PAR MINUTE, CYRANO DE BERGERAC, GERMINAL, 8 FEMMES (la même année que LE PIANISTE), INDOCHINE, LA DOULEUR, LE DERNIER METRO, LE FABULEUX DESTIN D'AMELIE POULAIN, LES CHORISTES, LES MISERABLES, TROIS HOMMES ET UN COUFFIN, UN PROPHETE, VAN GOGH etc.

D'autres n'eurent même pas droit à une nomination au César du meilleur film : DEUX (2021), DIVA (1982), FAUTEUILS D'ORCHESTRE (2007), RENOIR (2014), SAINT-OMER (2023) ou encore TITANE (2022). Vous noterez que cela ne s'est produit qu'à sept reprises, mais avec LA PASSION DE DODIN BOUFFANT ce fut systématiquement le cas ces 4 dernières années !

Et justement, puisque nous évoquons TITANE mentionnons ici que ce comité n'en est pas à sa première querelle intestine. En 2022, la désignation de TITANE comme représentant des espoirs français fut déjà l'occasion d'un sacré esclandre. A l'époque, certains s'offusquèrent que L'EVENEMENT n'ait pas emporté les faveurs des membres. Non seulement le film était très réussi, mais le sujet était particulièrement d'actualité aux Etats-Unis puisque le Mississippi venait de demander à la Cour Suprême de casser l'arrêt Roe v. Wade. Dont acte.

Pour être tout à fait complet, il convient de nuancer cela avec quelques exceptions, car ces critères sont plus ou moins variables selon les années et les membres du comité. Citons DEUX, MUSTANG, PERSEPOLIS et TITANE. Il n'en reste pas moins qu'il faut bien voir que la préférence donnée cette année à LA PASSION DE DODIN BOUFFANT est tout sauf injuste, et que l'excuse d'une décision politique n'a pu surgir que parce qu'elle trouve un alibi dans le discours de Justine Triet.

Néanmoins, cette décision nous apprend quelque chose. Suite au scandale TITANE précédemment évoqué, ce comité de sélection avait été refondé il y a deux ans, pour permettre une meilleure expertise des films susceptibles de gagner l'oscar. Manifestement, ce n'est pas en changeant les personnes que cela rendra la chose possible. Ce qu'il faut changer ce sont les règles qui définissent ce qui doit constituer aux yeux de ce comité un potentiel gagnant dans la course à l'oscar. Le vrai problème ce n'est pas qu'il aient désigné LA PASSION DE DODIN BOUFFANT, c'est plutôt qu'ils n'aient pas désigné ANATOMIE D'UNE CHUTE. Alors que tous les indicateurs étaient au vert, alors que tout le monde s'accordait pour en faire un des favoris, alors que le film fonctionnait en salles et que les ventes à l'étranger étaient tout aussi bonnes, alors qu'il y avait longtemps qu'un film n'apparaissait pas aussi évident, ils ont commis la bêtise de ne pas le choisir. Pas parce qu'ils sont plus idiots que tous les acteurs que nous venons de citer. Ce que tous pouvaient voir, ils pouvaient eux aussi le voir. Et probablement mieux l'analyser puisqu'ils sont professionnels et spécialistes. Ce faisant, ils n'ont pas choisi ANATOMIE D'UNE CHUTE pour gagner l'oscar, mais ils ont désigné LA PASSION DE DODIN BOUFFANT pour représenter la France aux oscars. Pas par incompétence mais parce qu'ils répondent à un cahier des charges. Et le paradoxe de ce cahier des charges, c'est qu'il est incompatible à 99 % avec le but final qui est de remporter l'oscar. C'est ce qui arrive dans beaucoup d'institutions culturelles qui fonctionnent avec de l'argent public. On vous demande d'exécuter une mission sans contrôle sur la qualité du rendu. On considère que votre mission est réussie à partir du moment où vous l'avez finalisée. C'est le seul compte que vous avez à rendre. Et dans ce cas, les subventions peuvent de nouveau tomber l'année suivante. (Je parle bien évidemment là de ce que je connais parce que je l'ai vécu). C'est exactement le même principe qui est à l'œuvre ici et qui conduit à ce genre d'aberration. Comprenez par là qu'il s'agit d'un problème structurel (donc idéologique, et en bout de chaîne politique), mais absolument pas un problème d'hommes ou de femmes qui composent ce comité. Sans comptes à rendre d'aucune sorte, les personnes de ce comité ont beau changer régulièrement rien ne les empêche de faire prévaloir leurs intérêts et leurs goûts personnels, tout aussi bien que leurs velléités de copinage.

            J'écrivais plus haut que le cahier des charges du comité de sélection est incompatible à 99 % avec la mission qui leur est demandée. J'admets que le 1 % restant ne rend pas la chose infaisable, mais pour trouver un film qui remplisse ce cahier et qui, en plus, soit tellement bon qu'il soit un favori incontestable, il va en ruisseler de l'eau sous le pont d'Avignon ! Sur les 45 dernières années (j'inclus 2024), la France n'a décroché l'oscar qu'une seule fois. C'était en 1993 grâce à INDOCHINE de Régis Wargnier. Depuis, elle n'a figuré qu'à seulement 10 reprises dans la liste des nominés. Soit il y a un problème avec ce comité de sélection soit la qualité des films français est en très nette baisse. A moins que ce ne soit les deux.

            Et toujours le code couleur défini de la sorte :

- en noir, le nominé pour lequel j’aurais voté parmi ceux proposés

- en bleu, ce qu’aurait été mon vote si j’avais tenu compte de tous les films susceptibles d’être en compétition et que j’ai vus

- en vert, mon pronostic. Il sera souligné lorsqu'il s'avérera correct.

 

 

MEILLEUR FILM

POOR THINGS

POOR THINGS

OPPENHEIMER

 

MEILLEUR ACTEUR

BRADLEY COOPER Maestro

JIM CAVIEZEL Sound of freedom

CILLIAN MURPHY Oppenheimer

 

MEILLEURE ACTRICE

LILY GLADSTONE Killers of the flower moon

LILY GLADSTONE Killers of the flower moon

LILY GLADSTONE Killers of the flower moon

 

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND ROLE

ROBERT DE NIRO Killers of the flower moon

ANTOINE REINARTZ Anatomie d'une chute

ROBERT DOWNEY JR. Oppenheimer

 

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND ROLE (pas vu : THE COLOR PURPLE)

JODIE FOSTER Nyad

KATE MCKINNON Barbie

DA'VINE JOY RANDOLPH The holdovers

 

MEILLEURE REALISATION

YORGOS LANTHIMOS Poor things

YORGOS LANTHIMOS Poor things

CHRISTOPHER NOLAN Oppenheimer

 

MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL

CELINE SONG Past lives

ARI ASTER Beau is afraid

JUSTINE TRIET et ARTHUR HARARI Anatomie d'une chute

 

MEILLEUR SCENARIO ADAPTE

TONY MCNAMARA et ALASDAIR GRAY Poor things

TONY MCNAMARA et ALASDAIR GRAY Poor things

CORD JEFFERSON American fiction

 

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE

ROBBIE RYAN Poor things

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HOYTE VAN HOYTEMA Oppenheimer

 

MEILLEUR MONTAGE

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LUCIAN JOHNSTON Beau is afraid

JENNIFER LAME Oppenheimer

 

MEILLEURS DECORS

JAMES PRICE, SHONA HEATH et ZSUZSA MIHALEK Poor things

JAMES PRICE, SHONA HEATH et ZSUZSA MIHALEK Poor things

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HOLLY WADDINGTON Poor things

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JERSKIN FENDRIX Poor things

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