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2 décembre 2024 1 02 /12 /décembre /2024 20:00

 

            Affiche censurée en France à Camaret-sur-Aigues en septembre 2015 :

 

HATCHET 01

 

            Plus précisément, l'affiche n'a pas été interdite dans la ville de Camaret-sur-Aigues, mais sur le site internet de la ville. Son maire, Philippe de Beauregard (élu Front National) expliquait cette initiative en fonction de « sa liberté d'éxpression et de son droit à la critique ». Interrogé, il se justifiait de la sorte : « J'ai vu ce film et il comprend de nombreuses scènes de nature à perturber un jeune public et il n'y a aucun avertissement et aucune restriction d'âge indiqués. En tant que citoyen, je mets en garde les parents ». Il précisait que cette censure n'était pas liée à la question de l'homosexualité abordée par le film : « S'il s'agissait d'une relation hétérosexuelle, j'aurais eu la même réaction. Ce sont les scènes érotiques en gros plan qui ne sont pas destinées à tous les publics. Le partenariat avec l'association est maintenu. Je pense qu'ils auraient pu choisir un autre film ».

 

            La réalisatrice du film, Catherine Corsini, avait alors adressé au maire cette lettre :

 

            « Cachez ce sein que je ne saurais voir » (Molière)

 

            A vous en croire, Monsieur Philippe de Beauregard, on devrait rhabiller les statues de nues, mettre un voile sur les peintures de Courbet, Manet, Renoir et de tous les peintres qui ont su croquer la nudité avec réalisme. Nous devrions aussi interdire les musées à la jeunesse, fermer les salles qui montrent des corps de femmes entre elles, nus, alanguis, accouplés dans des poses suggestives. Pourtant, la nudité dans l’art est apparue dès les premiers dessins de l'époque préhistorique. La nudité féminine était là, bien avant l'apparition de la religion chrétienne, symbole de fertilité, d'érotisme, et symbole de la famille. 

 

            Ce qu'on voit dans LA BELLE SAISON, c'est la nudité des corps, dans leur liberté, dans leur beauté et dans leur insouciance face au désir, ce sont les visages, les rires, les sourires de deux femmes qui évoquent l'appétit de la vie. Est-cela qui vous choque ? Est-ce la caméra qui découvre les poils pubiens d'une actrice, en gros plan comme un tableau, qui vous trouble, ou est-ce de voir deux femmes s’aimer ?

 

            Ce procès d'intention pourrait faire sourire, tant ni le film en salles depuis des semaines, ni l'affiche placardée dans toute la France n'ont suscité de polémique. Mais vous n'en êtes pas resté aux mots et vous avez fait retirer l'affiche de votre mairie et de votre site internet, ce qui constitue un acte autoritaire, intolérable. On se demande qui est le pervers dans l'accusation que vous portez au film. Monsieur, votre censure s’inscrit dans une lignée qu’on connaît bien, c’est celle qui, il y a quelques mois voulait faire interdire l’affiche de L'INCONNU DU LAC d’Alain Guiraudie, celle qui sous couvert de protéger les valeurs familiales, répand les passions tristes et la haine du corps.

 

            Mais souvenons-nous que c’est cette censure qui s'est attaquée aux poèmes de Baudelaire, pour qu’on ne l’entende jamais parler dans LESBOS de « baisers chauds comme les soleils » de « baisers qui sont comme les cascades orageux et secrets, fourmillants et profonds », des « filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses ». « Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre pour chanter le secret de ses vierges en fleurs ».

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